Non au choc des savoirs, oui au choc des salaires et des moyens !

« Choc des savoirs » (groupes, classes prépa 2de), réforme du lycée, Parcoursup…. Le modèle d’École du gouvernement du collège au lycée, vise à faire sortir de l’École publique, le plus tôt possible et à chaque étape de leur scolarité, les élèves des classes populaires. En érigeant aussi l’uniforme et le SNU au rang de priorités politiques et budgétaires, le gouvernement fait un choix clair : celui d’une École du tri social, d’une École passéiste et conservatrice. Ces choix placent l’École publique à un point de bascule : elle est au bord de l’effondrement (manque de moyens, personnels sous payés) et tourne le dos à l’ambition de faire réussir tous les élèves.

Ne nous y résignons pas ! En trois mois, nous avons mené avec force et détermination la bataille des idées sur les groupes de niveau, rassemblant une partie de la profession et des parents d’élèves dans la mobilisation. Nous avons mis en avant l’état de délabrement du système éducatif : manque de personnels, classe surchargées, crise du recrutement etc. Amplifions la mobilisation pour gagner, pour nos salaires, nos métiers et l’École publique, laïque, émancipatrice et inclusive !

Un plan d’action pour informer, lutter…et gagner !

Dès maintenant, les syndicats nationaux de la FSU lancent un plan d’action pour le troisième trimestre
ils appellent à organiser des heures d’information syndicale, réunions publiques pour partager nos analyses sur l’État du collège et du lycée (crise du recrutement, absence de mesures salariales à la hauteur, conditions de travail et d’étude des élèves) et expliquer les dangers du « Choc des savoirs » .

Ils soutiennent, impulsent et organisent toutes les mobilisations locales, notamment les reconductions partout où cela est possible. Par son fond d’action, les syndicats nationaux de la FSU contribuent à la solidarité syndicale et professionnelle pour les collègues syndiqué-es engagé-es dans la durée dans des grèves.

Ils appellent les professeurs de français et de mathématiques à déposer des alertes sociales pour interpeler les DASEN, rectrices et recteurs sur les conditions de travail dégradées et les conséquences sur le métier de la mise en place des groupes.

– Ils appellent toute la profession à se rassembler pour affirmer « à la prochaine rentrée, nous ne trierons pas nos élèves »  : réaffirmons partout et collectivement (CA, réunions de préparation de rentrée etc) que nous refusons cette École du tri social et que nous exigeons l’abandon des mesures « Choc des savoirs » car nous avons une toute autre ambition pour nos métiers, nos élèves et l’École publique.

– La FSU et ses syndicats nationaux appellent à la grève le mardi 2 avril, pour l’abandon des mesures « Choc des savoirs », pour exiger une revalorisation salariale sans contreparties et des moyens pour l’École publique. Les syndicats nationaux de la FSU soutiendront toutes les reconductions là où cela est possible en rappelant que c’est en s’inscrivant dans la durée, par plusieurs jours de grève, que la mobilisation sera victorieuse, à l’image de nos collègues du Québec. Ils appellent aussi les personnels à occuper le temps des vacances zonées par des actions diversifiées dans les zones qui ne seront pas en congés (rassemblements, récréations revendicatives, grèves, banderoles devant les établissements, tractages etc) et à s’inscrire dans la journée du 1er mai.